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Message du Red-Tabara (pour un état de droit) au peuple Burundais en ce 20è jour du mois de Mai 2021.

 

MESSAGE DE LA RESISTANCE POUR UN ETAT DE DROIT,  RED-TABARA,  AU PEUPLE BURUNDAIS

 

 

 Chers compatriotes,

Pour mettre fin au cycle des violences et des coups d’état, l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi a prévu comme voie d’accès au pouvoir la tenue d’élections libres, justes et transparentes, en instituant également des mécanismes d’une alternance pacifique, notamment la limitation des mandats présidentiels. Mais il s’agit bien évidemment de l’alternance qui est le fruit de la volonté populaire à travers les urnes et non de celle imposée par la force du CNDD-FDD en la personne d’Evariste Ndayishimiye.

Rappelons que la violation de l’Accord d’Arusha par le CNDD-FDD en 2015 a déclenché des manifestations pacifiques du peuple, noyées dans le sang. La terreur instaurée depuis lors a provoqué un désastre humain auquel assiste une communauté internationale impuissante à imposer une solution négociée à la crise. Parce que nul autre ne peut arrêter le terrorisme du régime CNDD-FDD à notre place, des citoyennes et des citoyens ont pris l’option de la résistance au sein du mouvement armé RED-Tabara qui, dans l’esprit de l’Accord d’Arusha, réclame un dialogue inclusif pour se convenir de la tenue d’élections justes et honnêtes.

Composé de citoyennes et de citoyens de toutes les catégories sociales, de toutes les composantes nationales (Hutu, Tutsi et Twa) et issus de toutes les provinces, RED-Tabara est présent sur l’ensemble du territoire national et travaille en parfaite harmonie avec la population.

Chers compatriotes,

Nous sommes confrontés à un régime qui sème la haine contre l’opposant, l’autre ethnie, les femmes de l’opposition, le blanc « colon », etc. Un régime fasciste allergique aux droits humains et qui ne croit qu’à la violence dans la gestion des affaires politiques, qui a assassiné près de 3000 opposants, fait disparaitre des centaines, poussé à l’exil 500 000, emprisonné 11000. Pour mieux contrôler l’armée, le CNDD-FDD l’a épurée de ses éléments républicains fidèles à l’esprit de l’Accord d’Arusha. Il a créé une milice armée qui quadrille le pays, rackette, viole, assassine sans être inquiétée, chasse sans répit les opposants réels ou supposés auxquels elle accole pour la circonstance des qualificatifs déshumanisants et animalisants qui présagent du pire.

Le caractère fasciste du régime CNDD-FDD se manifeste également par sa collaboration avec les FDLR responsables du génocide des Tutsi au Rwanda, les multiples incursions de l’armée burundaise au Sud-Kivu en RDC, les enlèvements et assassinats dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie au mépris de toutes les réglementations internationales en matière de protection des réfugiés.

 Lorsque le CNDD-FDD est arrivé au pouvoir en 2005, les armes se sont tues au Sud-Kivu, parce que la paix au Burundi, c’est la paix au Sud-Kivu. Mais depuis qu’il a choisi de se maintenir au pouvoir par la force en organisant des élections frauduleuses et en pourchassant les opposants, il a provoqué un afflux de réfugiés dans la région. Avec les incursions répétées de l’armée burundaise sur le sol congolais, le CNDD-FDD est devenu une cause d’insécurité dans le Sud-Kivu. Il arme les milices banyamulenges de Gumino et Twigwaneho au Sud-Kivu et y envoie ses militaires et milices interahamwe combattre à leurs côtés contre RED-Tabara.

 La question des réfugiés qui doivent retourner chez eux en toute dignité et, bien entendu, la question des prisonniers politiques sont les clés de la solution du conflit politique du Burundi. Les prisonniers doivent rentrer dans leurs familles et les réfugiés retrouver leur pays. Ce règlement ne sera atteint qu’à l’issue d’une négociation des conditions favorables pour un système électoral juste et honnête. Pour cause, toutes les propositions de l’UA et de l’ONU pour créer les conditions de dialogue ont été rejetées par le régime. De même, les médiateurs de la Communauté internationale, ONU et EAC, ont été poussés à la démission. Comble de l’arrogance, le pouvoir vient de condamner à perpétuité des humanitaires, des journalistes, des juristes, des défenseurs des droits humains et des opposants. La récente libération des prisonniers n’est donc que de la poudre aux yeux jetée à la Communauté internationale pour masquer l’absence d’une réelle volonté d’ouverture politique et de dialogue inclusif.   

Chers compatriotes, 

Le conflit au Burundi a longtemps été dominé par une lutte de pouvoir s’appuyant sur un fonds de commerce ethnique ou régional qui était en train de s’éroder depuis l’Accord d’Arusha. Mais le CNDD-FDD au pouvoir depuis bientôt 16 ans, a ressuscité la fibre ethnique chez ses militants, se prétendant le représentant de la majorité hutu et faisant valoir dans certains milieux diplomatiques qu’à ce titre il est assuré de gagner les élections sans problème.  S’il est si sûr de lui, RED-Tabara se demande pourquoi le CNDD-FDD refuse de s’asseoir avec d’autres partenaires politiques pour s’entendre une fois pour toute sur la tenue d’élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes. Pourquoi un parti qui affirme avoir libéré la majorité et si certain de recueillir ses suffrages a-t-il peur des urnes ?

RED-Tabara n’exige rien d’autre qu’une négociation entre le régime CNDD-FDD et toutes les forces de la Nation en vue d’assurer le respect de la voie des urnes, l’accession au pouvoir par des élections libres, justes et transparentes devant être la norme. Il est hors de question pour notre mouvement d’entériner une pseudo alternance orchestrée à la suite d’une mascarade électorale, dont semble se satisfaire certains acteurs de la Communauté internationale qui prolongent ainsi la souffrance du peuple burundais. Une telle alternance renforce en effet le CNDD-FDD dans sa politique de terreur sous le couvert d’une légitimité accordée par ces acteurs. Les meurtres et les disparitions qui se poursuivent en sont la preuve.

 Chers compatriotes,

Rappelons que le combat pour la libération du Burundi est un devoir sacré qui incombe à tous. RED-Tabara appelle chaque Burundaise et chaque Burundais à rejoindre la résistance et à agir de manière déterminée à son niveau, car la lutte continuera tant que l’objectif de réhabilitation de l’Accord d’Arusha n’aura pas été atteint. 

Vive la résistance burundaise pour un état de droit 

Nous vaincrons !!!                                                                                     

                                                                                                        

                                                                                            

 

 

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