Les élections du 20 mai: personne n’y croit !
Commencons par ceux qui l’ont déjà déclaré, les opposants politiques et la majorité de la socièté civile ont dénoncé depuis très longtemps la mauvaise organisation des élections de 2020. Les raisons évoquées ne nous sont pas étrangères, c’est notamment le manque de transparence, une CENI acquise au parti au pouvoir, le vérouillage de l’espace politique et médiatique, les actions d’intimidations orchestrées par la milice imbonerakure soutenue par l’administration et la police.
Les élections organisées au mois de mai ne sont pas inclusives, y participent seulement les politiciens choisis et bénis par le pouvoir. Ceci est dénoncé également par la communauté internationale. En plus ces élections ne connaitront pas les observatreurs indépendants donc les résultats qui en sortiront ne seront pas de nature à rencontrer l’unanimité de tous. Le jeu est biaisé d’avance , le résultat ne sera que la consécration de la volonté de ceux qui les organisent.
Voilà pourquoi je crois que les élections ne présagent rien de bon. Nous devons nous y préparer et peut être agir en conséquence.
Certains diront que j’exagère en disant que personne ne croit en ces élections! Je persiste et signe que personne n’y croit.
La preuve que personne n’y croit: nous avons deux camps , ceux au pouvoir qui les organisent et ceux de l’ opposition et la socièté civile qui disent qu’elles sont mal organisées et truquées et que les résultats sont connus d’avance.
Vous me direz qu’au moins les organisateurs y croient: Non, non et non!!
Pour s’en convaincre :
- Quand l’on croit en un jeu, on ne peut pas refuser la participation d’ autres ou refuser l’accés aux observateurs
- Quand l’on croit en un jeu, on envisage pas de tricher: kugahinyanyura comme ils aiment le dire
- Quand l’on croit en un jeu, on ne démontre pas que rien changera.
- Quand l’on croit en un jeu, on terrorise pas qui l’on croit va sortir gagnant
Le CNDD ne croit pas aux élections qu’il organise sinon il ne refuserai pas la participation de certains politiciens, n’emprisonnerait pas ses adversaires politiques,il ne refuserait pas la participation des observateurs indépendants,n’envisagerait pas de tricher, ne lâcherait pas les imbonerakure à la chasse des opposants.
LE CNDD A PEUR DE PERDRE LES ÉLECTIONS QU’IL ORGANISE, DONC LE CNDD NE CROIT PAS EN CES ÉLECTIONS. CETTE PEUR VA ENTERRER LE CNDD CAR IL RISQUE DE COMMETRE L’IRRÉPARABLE
La preuve par éxcellence est la sortie médiatique sur les réseaux sociaux du Lt Col Habimana Etienne, SS 0562 où juré que même si Rwasa gagnait ne pourra pas diriger et il l’a démontré bien pour ce qui veulent en croire.
Le Lt Col Habimana Etienne n’est pas un simple partisant du CNDD, c’est officier supérieur chargé de l’éducation des officiers, donc une élite au sein du CNDD, une tête pensante et je crois aussi que avec cette sortie,il a été le porte parole de plusieurs du CNDD. Le CNDD a peur et le manifeste. Le CNDD perd le nord et risque de commettre des crimes odieux. Plus odieux que ce qu’il a déjà fait aujourd’hui.
Alors la dernière question serait de savoir pourquoi cette peur?
Le CNDD voit déjà un vote sanction contre lui. Ce vote sera la conséquence de sa gestion du pays pendant quinze ans, une gestion catastrophique caracterisée par l’injustice sociale, la corruption devenue mode de gouvernance, les massacres qu’il a commis, les disparitions forcées, les emprisonnements injustes en un mot la déstruction de la nation entière sous tous ses aspects.
Le CNDD et ses membres zélés ont peur de leur lendemain et croient que leur salut réside dans la résistance face à la réalité qui leur attrape au dépourvu. Le déroulement des meetings les a réveillés et surpris. Ils avaient cru à tord que le peuple burundais ne voit pas ceux qu’ils font. Leur discour basé sur division ne colle plus. La peur les gagnent. Ils savent plus qu’ils vont gagner ces élections auxquelles ils n’ont jamais cru transparentes et démocratiques. Ils croyaient les avoir gagnées d’avance par leurs manigances.
Alors qui croit en ces élections? À mon avis personne !
Par Nick ISHIMWE