Incursions de l’armée burundaise au Sud-Kivu (2017–2025) : bilan humain et coût militaire
Depuis 2017, l’armée burundaise mène des opérations militaires au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), pour combattre les groupes armés burundais, notamment le RED-Tabara, et plus récemment pour appuyer les FARDC contre le M23.
Bilan humain
Les combats ont été particulièrement violents. Entre 2017 et 2025, on estime que plus de 500 soldats burundais ont été tués au Sud-Kivu, principalement lors d'affrontements contre le RED-Tabara, le M23 et les milices locales. Certaines unités ont perdu jusqu’à la moitié de leurs effectifs dans des attaques majeures près d’Uvira et Fizi.
Pertes matérielles
L’armée burundaise a souffert d’un manque d’équipement et de logistique. Plusieurs véhicules blindés sont devenus inopérants, le ravitaillement en munitions a été insuffisant, et de nombreux soldats se sont plaints de mauvaises conditions sur le terrain. Des cas de désertions ont également été signalés.
Hausse des dépenses militaires
Pour soutenir ces opérations, le Burundi a fortement augmenté son budget de défense :
2017 : 50 millions USD
2022 : 101 millions USD
2024 : 172 millions USD (estimation)
Cette progression s’explique par le coût logistique, les pertes en matériel et les primes de guerre.
Conclusion
L’engagement militaire du Burundi au Sud-Kivu a entraîné un lourd tribut humain et un fardeau financier croissant. Malgré un retrait partiel en 2025, le Burundi reste actif dans la région, dans un contexte de tensions régionales persistantes.
Par Dod de Dieu MBAZUMUTIMA.